Le Pape François a signé ce vendredi 23 janvier, veille de la fête de Saint François de Sales, son message annuel pour la journée des communications sociales. Le texte exhorte les journalistes à communiquer à partir d'une rencontre efficace et vitale avec la réalité, en gardant à l'esprit l'invitation de l'Évangile: «Venez voir» (Jn 1, 46). Les récits bibliques évoqués par le pontife se réfèrent à la nécessité d'entrer dans ces circonstances qui sont destinées à être racontées, de s'impliquer avec elles et de les faire connaître à partir de l'engagement à la vérité.
Les conditions actuelles du journalisme, où les nouvelles tracées d'un média à l'autre, les fausses nouvelles et les phrases décontextualisées abondent, conduisent à une réflexion sur la manière dont l'information circule. Les réseaux sociaux, que le Pape a décrits comme un «formidable instrument» de communication, ne doivent pas être diabolisés mais utilisés au profit de la vérité.
Dans son message, le pontife a remercié le travail de ces journalistes qui rapportent des situations à risque, des conflits de guerre à la pandémie. Il a également apprécié son rôle prophétique et dénonciateur dans ces nations les plus défavorisées. De même, il appréciait leur rôle de créateurs de mémoire, en cohérence avec son message de l'année dernière, où il soulignait que «la vie devient histoire».
Dans une méditation sur l'histoire de la foi, François note que la rencontre, l'expérience personnelle et le début du voyage sont une partie essentielle de l'histoire humaine. Le Pape a conclu son message aux communicateurs avec la recommandation d'informer "communiquer en trouvant les gens où ils se trouvent et comment ils se trouvent", sans céder aux préjugés ou stéréotypes d'aucune sorte.
Cinq phrases du pape François qui résument son message aux communicateurs
1. «Pour pouvoir dire la vérité sur la vie qui devient histoire, il faut sortir de la confortable présomption du« comme on le sait »et se mettre en route, aller voir, être avec les gens, les écouter, ramasser les suggestions de la réalité, qui nous surprendront toujours sous tous ses aspects ».
2. «Le journalisme aussi, en tant que récit de la réalité, requiert la capacité d'aller là où personne ne va: un mouvement et une envie de voir. Une curiosité, une ouverture, une passion ».
3. «Nous avons découvert depuis longtemps à quel point les informations et les images sont faciles à manipuler, pour une myriade de raisons, parfois juste pour un narcissisme banal. Cette prise de conscience critique pousse non pas à diaboliser l'instrument [las redes sociales] , mais à une plus grande capacité de discernement et à un sens des responsabilités plus mûr, tant lors de sa diffusion que lors de la réception du contenu.
4. «Dans la communication, rien ne peut remplacer complètement le fait de voir en personne. Certaines choses ne peuvent être apprises que par l'expérience. En fait, il ne communique pas seulement avec des mots, mais avec ses yeux, avec le ton de sa voix, avec des gestes ».
5. «Le défi qui nous attend est donc de communiquer en trouvant les gens là où ils sont et comment ils sont»